dimanche 7 octobre 2007

A priori (Le Caire)


Suite aux diverses polémiques suscitées en France par les associations musulmanes qui réclament des horaires spéciaux à la piscine pour les femmes qui ne veulent pas dévoiler leur féminité aux regards lubriques des mâles pervers ; suite aux problèmes que rencontrent les médecins obstétriciens ou autres gynécologues dans les services d’urgence des hôpitaux avec des maris musulmans qui refusent catégoriquement que de virils docteurs Ross auscultent leur moitié ; suite au débat sur la laïcité qui remet en cause notre chère séparation entre le religieux et le civil depuis bien trop longtemps (ah ! le collège de Creil dont je ne peux orthographier le nom) ; bref suite à toutes ces polémiques, même les plus tolérants et les plus ouverts d’entre nous se sont interrogé sur l’Islam et le médiévalisme que certains de ses fidèles véhiculent.
Depuis un peu plus d’un mois que je vis dans un pays arabe à majorité musulmane, j’ai eu l’occasion de voir : les deux premiers wagons du métro sont réservés aux femmes ; au club de sport dans lequel je suis inscrit, il y a une piscine à l’abri des regards, réservée aux femmes. Certaines futures visiteuses craignent déjà de devoir se soumettre à ces règles. En fait, il ne s’agit pas d’obligations mais de choix. Les wagons qui ne sont pas réservés aux femmes sont mixtes. A la piscine, il y a quatre bassins plus ou moins séparés : le premier avec des lignes d’eau pour nager, le deuxième pour la marmaille barboteuse, le troisième pour les adultes barboteurs et bronzeurs, le quatrième réservés aux femmes jusqu’à 16h00 et aux familles ensuite. Dans le premier et le troisième on peut sans former un esclandre se vautrer sur les transats, hommes et femmes, arabes ou occidentaux, en moule-bite ou en short, en bikini ou en une pièce (le bikini étant la norme). Au choix. Sans pression.
Alors, nous dit-on tout sur ces problèmes en France ou bien garde-t-on la pseudo-information dans un flou artistique pour stigmatiser un peu plus la population musulmane française ? Ou les grands frères des cités sont-ils vraiment des tortionnaires qui forcent leurs sœurs et autres cousines à se voiler parce que sinon c’est des salopes ? Comment ça se passe vraiment à la Goutte d’Or ou avec les Turques berlinoises ?

A bientôt.

5 commentaires:

Chronik a dit…

Pensez à la petite illustration photographique, ça donnera des couleurs à vos écrits...

Chronik a dit…

Bon, je m'en occupe

PrincessK a dit…

Je ne suis pas certaine de bien suivre le fil de ta, pourtant souvent brillante, pensée, Cher Seb...
Supposons, par exemple, une situation qui n'existe nulle part dans le monde, je te rassure, mais qui laisse tout ce joli libre arbitre que tu sembles évoquer... aux hommes (liberté de se couvrir la face ou pas, de montrer ses jambes ou pas, de partager un wagon avec des meufs ou pas... de baiser ou pas, de procréer ou pas... j'en passe et des meilleures) quel choix crois-tu que cela constituerait vraiment ?
Mais j'ai certainement lu trop vite ou mal compris.
Besos quand même.

Marie a dit…

Si ce n'est pas une illusion ou une hypocrisie que de laisser croire a l'existence d'une mixite, alors on peut se demander si en effet la radicalite n'est peut-etre pas toujours ou on l'imagine a priori. Marie. (En passant, elle est tres jolie cette illustration)

Chronik a dit…

Merci...