mercredi 3 octobre 2007

Ça farandole, ça batifole, ça se goberge… (Paris)


Lu dans Le Monde du mercredi 3 octobre 2007. Henri Weber convole, une pleine page avec photos du « journal du soir », plus le seul depuis Direct soir, dont je conseille vivement la lecture de la Une qui, au rythme du métronome, affiche le portrait plein pied de notre petit führer. France soir quant à lui… a choisi d’irriter les anus même les moins horribilis, foutu papier journal.
D’aucuns me diront « Mais qui est Henri Weber ? Celui qui a écrit « Les fourmis » » ? Non, bande de chenapans incultes, Weber fut un temps, aux cotés du papa de Besancenot – en l’occurrence Alain Krivine – une figure en vue du trotskisme. C’était le temps des illusions, on sortait alors de mai 68, on biaisait sur l’Internationale, on construisait la Ligue communiste révolutionnaire, on s’arrachait Rouge. Une époque révolue en somme, celle des pharaons et des poings levés. Bon, à mettre à son actif, il s’est conduit en grande personne après ses débordements adolescents, s’est converti au socialisme – celui qui fait vivre, et bien -, député européen et Garde rouge du courageux Laurent Fabius qui, après De Gaulle, a su dire non, c’était en 2005…
Notre bon Weber avait donc jusqu’à aujourd’hui, comble de l’anticonformisme, refusé de passer devant le maire. Il s’y est résolu, probablement les allégements fiscaux me direz-vous, bande de jaloux. Certes, mais n’auriez-vous pas fait pareil pour vous payer une petite partie fine au Cirque d’hiver ? En compagnie de 800 convives triés sur le bidet ? L’un dans l’autre c’est quand même rentable d’avoir du fric. Y avait donc Jospin et madame, Ségolène en blanc buvant du rouge – blanc sur rouge… -, Romain Goupil qui lève le poing, Bernard Kouchner et madame Ockrent, Martin Hirsch, quelques patrons grandes fortunes – l’Oréal, Lazard… –, Dominique Strauss-Kahn, Alain Minc, Jean-François Kahn, Patrice Duhamel, Jérôme Clément, Patrick de Carolis… oups, failli oublier Gérard Miller, désolé Gérard. On s’arrête-là, les raviolis ont du mal à passer. Presque que des gens de gauche, quoi.
Bon, ce jour-là, dans la même édition, paraissait l’avis de décès de Pierre Dauzier, ancien président du groupe Havas, président de la Fondation du sport, commandeur de la Légion d’honneur, chevalier de l’ordre national du Mérite, officier de l’ordre national du Mérite agricole (sic), dans sa 69è année. Y a une justice.

La Goutte

4 commentaires:

La Goutte a dit…

Trop de la balle, j'ai réussi à publier un tcho texte avec photos. Putain, je me la raconte en informatique...

Anonyme a dit…

Putain Pierrot,

Autant ton 1er article sentait bon la reverie, l'imaginaire et on s'amuse à penser : Pierre serait il devenu Peter Pan au pays du parquet...
Merde là, tu nous balances ton billet d'humeur, après avoir lu les canards dans les toilettes de ton 4 pièces...
Bref, qu'est ce que ca peut te foutre que riton fasse une chouille d'enfer avec ces potes étiquettés à gauche pour son mariage. Tu aurais préféré qu'il invite ces potes à la salle polyvalente de Bagnolet avec des gobelets en plastique, des chips et des caouettes...

Allez ciao, Pierrot, sans rancunes.
Beques, les mecs.
Fab C.

Chronik a dit…

Oh, que j'aime Fab lorsqu'il se laisse aller à défendre son bout de gras avec tant de ferveur !

La Goutte a dit…

Au fait, va chier Fab.
Bise